Ma mission était de trouver une maison d’édition pour son manuscrit. Ce dernier sera publié chez : M+ Editions en août 2021
CARA
Synopsis
La très vieille Clémence vit dans une extrême solitude que la robotisation des soins à domicile a encore exacerbé. Elle n’a que quatre poules pour toute compagnie. Contre toute attente, son petit-fils Léontin l’appelle la veille de Noël pour lui annoncer son intention de lui rendre visite le lendemain avec femme et enfant. Une femme qu’elle connaît à peine, un adolescent qu’elle n’a jamais vu, tant les liens familiaux se sont distendus.
En parallèle, on suit l’histoire d’une adolescente prénommée Chigiru qui essaie de se faire une place parmi ses pairs, dans un monde où la mode établit les hiérarchies. Fille de parents divorcés, elle tente désespérément d’attirer l’attention de son père et de se soustraire à la sollicitude excessive de sa mère qui ne rate pas une occasion de dénigrer son ancien mari. Heureusement, celle-ci est souvent absente, car elle cumule deux emplois pour se maintenir à flot. À travers les jeux vidéo, Chigiru mène d’autres vies parallèles, notamment une vie où son talent musical est pleinement reconnu.
Ces deux personnages principaux se rencontrent rapidement quand Chigiru décide de se lancer dans le dépannage informatique. La vieille Clémence, complètement dépassée par l’évolution technologique, est l’une de ses premières à répondre à l’annonce.
Tandis que Clémence se démène pour prévoir un repas de fête, une tempête saccage le jardin et ravive des souvenirs anciens. En effet, c’est lors de l’ouragan Lothar que son beau-fils est mort écrasé par la chute d’un arbre. Des décennies plus tard, sa fille Léa lui en veut encore de n’avoir rien tenté pour le dissuader de s’exposer à la furie des éléments. Un reproche qui vient s’ajouter à une longue série de doléances liées au laxisme de l’éducation dispensée par Clémence.
Clémence est assez déboussolée par le mode de vie de son petit-fils dont elle prend immédiatement la femme en grippe. En revanche, une grande connivence s’établit d’emblée entre cette ex-soixante-huitarde et son arrière-petit-fils. Lequel arrache à ses parents la permission de passer quelques jours chez sa Surmamy. Shu, la mère de Loïc, est très réticente à l’idée de devoir relâcher sa surveillance.
Restés seuls, la nonagénaire et l’adolescent se racontent mutuellement leur époque et les valeurs qui les ont façonnés. Le garçon présente sa copine Cara en vidéo-conférence et promet à son aïeule que la jeune femme financera la réparation des dégâts causés par l’ouragan. Clémence ne le prend pas au sérieux. Pourtant, des ouvriers arrivent très vite et affirment que leur travail a déjà été payé.
En allumant un feu, Clémence aperçoit une photo de Cara dans le journal. Loïc lui explique que sa copine est une influenceuse. Clémence n’en revient pas qu’on puisse gagner sa vie ainsi.
Puis Loïc s’enfuit suite à un mystérieux coup de fil, après l’avoir suppliée de ne rien dire à ses parents. Clémence est partagée entre la loyauté à l’égard de son arrière-petit-fils et la peur d’être une nouvelle fois prise en flagrant délit de laxisme. Quand Shu vient aux nouvelles, Cara se fait passer pour Loïc au téléphone, avec la complicité de l’aïeule.
Quant à Chirigu, elle se trouve obligée de changer d’école en cours d’année suite à une ingérence de sa mère qui cherche maladroitement à la protéger du harcèlement dont elle est victime à l’école.
Si la pimbêche de la nouvelle classe ne manque pas une occasion d’humilier Chigiru, une autre fille endosse le rôle de principal bouc émissaire. Parce qu’elle a couché.
Dans cette société post-me-too où les féministes ont aboli la mixité à l’école pour mettre les filles à l’abri de la concupiscence des garçons, c’est un acte unanimemet réprouvé. On apprend plus tard que la fille en question s’est suicidée. Chigiru s’en veut de ne pas avoir osé la soutenir. Ce drame lui sert d’électrochoc : plus jamais, elle ne se laissera enfermer dans le rôle de victime.
Au bout de 24 heures d’angoisse, Loïc finit par revenir. Il explique à Clémence que Cara est une créature virtuelle conçue par ses soins et qu’elle a été piratée. Les deux histoires se rejoignent quand on découvre que le pirate n’est autre que Chigiru.
Quand Cara se met à promouvoir des produits pharmaceutiques à tort et à travers, Loïc n’a d’autre choix que de supprimer le Chatbot qu’il a lui-même créé. C’est là que Clémence se rend compte qu’elle s’est attachée à cette fille, toute virtuelle qu’elle est.
Biographie
Traductrice de métier, j’ai publié à ce jour sept ouvrages de fiction. Le dernier, paru d’abord chez Luce Wilquin en décembre 2018, vient d’être réédité par Olivier Weyrich (collection du Sablon) suite à la cessation d’activité de Luce Wilquin. Mes nouvelles ont fait l’objet de plusieurs lectures radiophoniques www.recits.ch et certaines ont été primées à des concours.
J’ai présidé pendant six ans l’Association vaudoise des écrivains et reste impliquée dans la promotion de la littérature romande à travers l’animation de tables rondes et une collaboration rédactionnelle avec le journal en ligne Bon pour la tête.
Je propose régulièrement des ateliers d’écriture et ai cofondé en janvier 2011 « Les dissidents de la pleine lune ». Il s’agit d’un café littéraire inspiré des oulipiens dont les membres se réunissent lune après lune pour se lire des textes qu’ils viennent d’écrire sur des thèmes souvent très farfelus.
Bibliographie
Ma place dans le circuit, éditions Luce Wilquin, août 2018, réédité par Olivier Weyrich, collection du Sablon en novembre 2020
Les parricides, micro-roman, éditions BSN Press, 2017
Le parfum du soupçon et autres nouvelles, éditions Mon Village, 2016
Clé en main, nouvelle parue dans le recueil Désirs, éditions Encre fraîche, novembre 2015
Une case de travers et autres nouvelles, recueil, éditions Mon Village, août 2015
Terreau toxique, longue nouvelle parue en numérique aux éditions de Londres, collection East End, en décembre 2013
Don Quichotte sur le retour, éditions Mon Village, août 2013
Full sentimental, recueil de nouvelles, éd. Mon Village, août 2012
Un boulot de rêve et autres nouvelles, recueil publié par l’association Agis, Genève, 2011
36 chandelles, la Passerelle du CSP, 2007